|  | Philippe 
              Garigue (1913 – ) Philippe Garigue 
            est un pionnier de la politique familiale au Québec. Dès 
            les années 50, ce politologue s’intéresse à 
            La vie familiale des Canadiens-français et à leurs systèmes 
            de parenté. Alors doyen de la Faculté des sciences sociales 
            de l’Université de Montréal, il fait paraître 
            en 1958 ses Études sur le Canada français dans un ouvrage 
            séminal qui a suscité en son temps de violents débats 
            et qui a permis de lancer sur de nouvelles bases les recherches relatives 
            au Canada français.
 
 Assumant la direction par interim du Département de sciences 
            politiques à partir de 1959, Philippe Garigue collabore avec 
            Frederick Elkin qui signe en 1963 une bibliographie des travaux sur 
            La famille au Canada. Ce document prépare le Congrès 
            canadien de la famille qui, l’année suivante, rassemblera 
            de nombreux acteurs du futur mouvement familial.
 
 En 1964, Philippe Garigue est nommé président du nouveau 
            Conseil supérieur de la famille du Québec. Durant sa 
            présidence, il préconise une politique familiale distincte 
            d’une politique démographique et d’une politique 
            sociale. Il favorise également la mise en place d’un 
            mouvement familial québécois à l’image 
            des mouvements européens et poursuit lui-même des recherches 
            sur ces thèmes d’un domaine encore peu fréquenté 
            à l’époque. Enfin, il signera l’annexe 16 
            du rapport de la Commission d’enquête sur la santé 
            et le bien-être social (Commission Castonguay-Nepveu), sous 
            le titre « Les fondements d’une politique familiale ». 
            Pour la première fois au Québec, s’y voient définis 
            les principaux éléments qui devraient figurer dans une 
            authentique politique familiale.
 
 Philippe Garigue, qui a mené une longue et distinguée 
            carrière comme chercheur en sciences sociales, mérite 
            aussi d’être reconnu pour son activité littéraire. 
            Dans Le temps vivant (1973) et L’humaine demeure (1974), il 
            se révèle un poète d’une maîtrise 
            et d’une profondeur considérables, qualités également 
            en évidence dans sa collection De la condition humaine.
 
 
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